Traumatisme et résilience
L’être humain est une espèce très résiliente. Au fil de l’Histoire, des guerres sans merci ont été menées, des catastrophes multiples ont eu lieu. Les violences – qu’elles soient à l’échelle mondiale ou intime – se transmettent à travers les générations et laissent des traces. Ces expériences traumatiques marquent les émotions, les pensées, le corps, l’aptitude à aimer et à être dans la joie…
Le traumatisme a un impact sur la personne qui en souffre directement mais également sur son entourage.
« Il faut énormément d’énergie pour continuer à vivre en gardant le souvenir de la terreur, avec la honte d’avoir été si faible et vulnérable. » – Bessel van der Kolk
Violence conjugale
Abus sexuel
Inceste
Accident
Incendie
Vol
Maltraitance
Négligence
Deuil
Guerre
Torture
Violence politique
Bien que l’humain souhaite dépasser ses traumatismes, la zone cérébrale chargée d’assurer sa survie (enfouie sous l’aire rationnelle du cerveau) n’enregistre pas toujours que l’événement appartient désormais au passé. Parfois, très longtemps après la fin d’un événement traumatique, le moindre signe de danger peut réactiver cette expérience comme si elle venait de se produire. Cette réactivation vient mobiliser des circuits cérébraux perturbés et provoque une forte sécrétion d’hormones de stress. Les victimes de psychotraumatisme se sentent incapables de se contrôler et sont souvent épuisées de se battre contre des réactions qui leur échappent.

Dissociation
La dissociation, c’est le sentiment d’être coupé du monde et de soi : s’éprouver comme vide, impuissant, coincé. Des recherches scientifiques ont montré que la dissociation (et les conduites d’autoagression) s’installent dès les premières années de vie lorsque l’enfant rencontre des événements de vie particulièrement destructeurs (Bessel van der Kolk, 2014). Les adultes dissociés ignorent alors comment se sentir en sécurité.
Attachement et accordage
On sait aujourd’hui toute l’importance que revêt un attachement de type secure dans un processus interactif entre parent et enfant. Ce travail d’accordage va permettre à l’adulte en devenir d’apprendre à réguler ses émotions. Un récit autobiographique cohérent durant la croissance est nécessaire pour instaurer un sentiment de soi solide.
Guérir d’un traumatisme
Si l’on ne peut pas annuler le passé, on peut guérir des traces que le traumatisme a laissé sur le corps et l’esprit. Le traumatisme prive du sentiment d’être maître de soi (vigilance constante, peur de perdre son calme, haine de soi, incapacité à se concentrer, peur de faire confiance). La thérapie va permettre de progressivement reprendre possession de son soi : parvenir à s’apaiser, à se concentrer (y compris face à des images/pensées/sensations rappelant le passé), se sentir vivant dans le présent et investi dans ses relations avec les autres.
« La différence ne réside pas dans l’objet du regard, mais dans le regard lui-même. C’est comme si une nouvelle dimension transformait l’acte spatial de la vision. » Carl Jung
Une relation thérapeutique de qualité – associée à une méthode psychothérapeutique adaptée au psychotraumatisme – va permettre de créer de nouveaux scénarios émotionnels afin de contrer certains souvenirs douloureux. Se sentir chaleureusement accueilli dans un espace qui vous est dédié contribue à renforcer le sentiment d’être protégé et en sécurité.
